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La Malle de Suzanne
28 août 2012

Ma vie d'Isadora Duncan

Ma vie d’Isadora Duncan, chez Gallimard en folio poche. 

Autant dire immédiatement qu’il s’agit d’un de mes livres préférés ! Avec La vagabonde de Colette, évidemment, dont je vous parlerai un autre jour…

Et puis aussi, je ne peux pas écrire un blog sans évoquer ce bouquin formidable sur la danse! Qui est soi dit-en passant est beaucoup mieux que Ma vie et la danse d’une autre danseuse : Loïe Fuller.

Isadora Duncan, c’est d’abord une pionnière de la danse moderne, le genre de femme qui n’est pas taillée pour son époque, qui la transcende, l’illumine, et vit, fidèle à ses propres principes en gardant la passion de la danse comme unique raison d’être.

C’est un récit poignant, déchirant même, tant on y lit le dévouement complet de cette artiste à son art. Et dieu sait si cette expression parfois m’énerve, parce qu’on la sort à toutes les sauces et qu’elle devient nunuche!

Chez Isadora Duncan, pourtant « dévouement » et « passion » ne sont pas de vains mots. On voit qu’elle a réellement dansé sa vie. Elle est merveilleusement touchante d’honnêteté, séduisante d’originalité.

Quand on lit ce livre : on veut juste faire un saut (que dis-je, un grand jeté !) vers elle, dans le passé, et qu’elle nous donne un cours de danse. On espère qu’elle daignera nous y regarder, nous corriger, nous encourager.

Et, le comble, c’est qu’on a envie de dire qu’elle écrit bien pour une danseuse ! Ce qui, on en convient, est un peu idiot comme préjugé…

Elle est a le sens de l’humour et certains passages sont tout à fait convaincants. Je doute qu’elle ait fait appel à un nègre comme tant de célébrités du monde du spectacle d’aujourd’hui, au moment de publier un livre.

Ma vie, c’est un livre qui donne envie de réussir la sienne. J’en relis des passages, quand, ma passion pour la danse s’essouffle, que je suis gagnée par le découragement, par l’impression que mes efforts sont vains.

D’ailleurs, quand on lit le récit d’une personnalité comme celle d’Isadora Duncan, qui a tout dédié à la danse, qui a vécu dans une sorte d’indifférence au reste : on se dit que la danse doit contenir quelque chose de si précieux que cela en vaut sûrement la peine.

A cet égard, c’est un livre à mettre à côté de Lettre à un jeune danseur de Maurice Béjart, dont il faut également que je vous parle un de ces jours. Ce bouquin étant une sorte de pendant de Lettres à un jeune poète de Rilke.

Mais, revenons-en à nos moutons : Ma vie d’Isadora Duncan est un livre que je recommande particulièrement à tous ceux qui dansent, parce que c’est vraiment rafraîchissant quand on est au bout du rouleau.

Et pour ceux qui ne dansent pas, je suis sûre que ce livre saura les toucher au moins comme écrit féministe et récit d’une vie d’exception.

Voilà un des livres où l’on se dit : « Mais je « sens » comme elle ! J’ai eu une meilleure amie inconnue au début du XXème siècle et nous parlons quelques fois à livre ouvert, tout bas le soir avant de nous endormir… »

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