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La Malle de Suzanne
28 août 2012

Je disparais

                     Je disparais au Théâtre National de La Colline

 

                                 De Arne Lygre, traduction du norvégien de Eloi Recoing

 

 

Mise en scène et scénographie de Stéphane Braunschweig

Costumes : Thibault Vancraenenbroeck

Lumière : Marion Hewlett

Son et vidéo : Xavier Jacquot

Assistante à la mise en scène : Pauline Ringeade

 

Avec Irina Dalle, Alian Libolt, Pauline Lorillard,

Annie Mercier, Luce Mouchel

 

Grand théâtre

Du 4 novembre au 9 décembre 2011

 

Du mercredi au samedi à 20h30

Le mardi à 19h 30

Et le dimanche à 15h30

 

Plein tarif : 29 euros, le mardi : 20 euros

Moins de 30 ans et demandeur d’emploi : 14 euros.

 

Rencontre et lectures autour de Arne Lygre en présence de l’auteur lundi 5 décembre à 20h30.

 

Seulement trois femmes, et un couple occupent le plateau, mais l’imaginaire des personnages démultiplie ces présences et donne à voir d’autres scènes chargées d’émotions. Les femmes rêvent d’autres femmes plus à plaindre encore qu’elles. Au cours de la pièce naissent en transparence d’autres scènes où leur douleur est en écho. Cela fait de Je disparais une pièce remarquable pour sa puissance poétique de part la magnifique aptitude des comédiens à nous transporter, à nous faire voir des scènes qui n’ont pas lieu sous nos yeux, mais ailleurs, dans l’imaginaire de chacun, dans le leur avant tout.

 

Sur scène, presque rien, sinon le vide de l’exil, une page blanche où se déploie les visions de ces femmes. Isolement, solitude, égarement, espoir désespéré, Je disparais est une pièce sur l’individu jeté hors de chez lui, hors de lui. Plus largement, c’est une pièce sur la puissance de l’imaginaire, catharsis, exutoire jusqu’au sadisme de la douleur.

Les femmes se délectent de la souffrance possible  des doubles qu’elles s’inventent pour oublier la leur, bien réelle.

Souffrir par d’autres, un moyen de supporter la douleur des séparations, de l’isolement, de l’égarement, de l’exil en somme.

 

La scénographie met en place une perspective abyssale, enchevêtrement de boîtes, comme un approfondissement de la conscience, une plongée en soi, un périple infini dans l’exil. Evolutive et captivante, elle a particulièrement retenue mon attention.

 

Le temps passe pour ceux qui s’exilent, s’égrène même, leur imaginaire prend le relais, seul secours dans un univers étranger.

Qu ‘en est-il pour ceux qui restent ?

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