Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Malle de Suzanne
13 août 2012

une parfaite épouse indienne

Simplement un bref post pour vous faire partager le texto d’une amie, qui est partie à l’aventure en Inde seule, avec un sac à dos :

« Je suis partie en Inde depuis une semaine. J’habite chez une famille indienne. C’est magnifique et les gens sont adooorables seulement je m’ennuie un peu et ils n’arrêtent pas de me donner à manger. Je leur dit que je veux faire du yoga et de la danse mais ils ne comprennent pas pourquoi une fille a autant besoin de bouger. »

Son texto m’a amusé pour plusieurs raisons : cet aspect condensé du texto qui cherche toujours à aller à l’essentiel me plaît par son art mathématique de la brièveté. C’est un modèle d’esprit de synthèse, le texto.

Et puis aussi, parce qu’il a cet aspect désespéré de tenter de tout dire - surtout ce qui nous tient à cœur - alors qu’on est à des milliers de kilomètres. C’est un peu décalé le texto, hors de propos, cheveu sur la soupe, à l’ouest… Si bref et intense et tout à la fois trop immédiat, comme si on était tous, à côté les uns des autres, écartant d’un revers de touche les distances.

La vision de mon amie croulant sous des samosas en pleine solitude, m’a fait pensé aux livres que je lis en ce moment :

Une parfaite épouse indienne de Anne Chérian. Traduit de l’américain.

C’est une sorte de Vent d’ouest de Pearl Buck pour ceux qui connaissent mais version indienne. Leila se retrouve mariée à Suneel, un indien devenu anesthésiste à San Francisco et qui ne désirait pas l’épouser.

Si parfois les dialogues sont d’un niveau franchement « Santa Barbara » (mais pas toujours, que l’on se rassure), que les personnages sont un peu stéréotypés, (surtout celui du Suneel, un indien émigré qui a réussi) c’est un bouquin que je conseillerais.

En effet, j’apprécie ce roman sur les mariages arrangés indiens.

On y découvre le portrait d’une jeune indienne face à la civilisation américaine, alors même qu’elle a été élevée sur la base de principes diamétralement opposés.

Personnellement, je ne connais rien de la culture indienne si ce n’est les lieux communs  et ce que je fais en yoga ( bon sang d’ailleurs : impossible de se remémorer toutes ces fichues asanas !) Sans compter, ce fameux texto évoqué plus haut. Je ne pourrais pas dire si ce roman reflète une réalité indienne, en tout cas, il se présente comme tel.

Toujours est-il que, pour ceux qui aiment la littérature qui fait voyager, c’est un bon choix pour l’été.

Publicité
Commentaires
Publicité